Le charivari et les Mounaques
de Campan
Autrefois, à Campan, un jeune homme se mariait
avec une fille du village, mais souvent, les jeux
de l'amour et du hasard venaient contrarier cette « coutume » et
ils n'aimait guère ces « hore benguts » qui
venaient enlever une « héritière »
Le problème ne se posait pas si la mariée était
une cadette mais la fille aînée de la « maison » qui
héritait des biens : terre, maison, bétail, était
très convoitée. Donc, pour avoir le
droit de « s'en venir gendre » à Campan
le futur « nobi » (le fiancé)
devait s'acquitter d'une sorte de « tribut » envers
la jeunesse.
Si le futur époux accédait aux désirs
des jeunes et se montrait largement compréhensif,
tout se passait très bien, mais s'il refuser
de s'acquitter de ce « tribut », il avait
droit au charivari et aux Mounaques.
Dans le mois précédant le mariage,
tous les jeunes, cloches de vaches autour du cou,
venaient chaque soir faire le tintamarre autour de
la maison de la fiancée, et le jour du mariage,
les mariées et le cortège avaient le
privilège de passer sous un couple de Mounaques
suspendu au détour de la rue.
Les Mounaques et le charivari étaient de rigueur
lorsqu'un veuf ou une veuve se remariait, ou bien
quand une fille mère prenait époux.
Le charivari s'arrêtait si les jeunes recevaient
une somme conséquente qui leur permettait
de faire la fête.
Cette coutume de culture traditionnelle et populaire
a été remise au goût du jour
et des Mounaques ornent les rues, les places, les
lavoirs, les balcons et les galeries des maisons
de Campan pendant les mois d'été |