Fédération des Groupements Corses de
Marseille et Bouches du Rhône




 

CASA CORSA DI MARSEGLIA

Le samedi 29 avril, le comité de Coordination des Fédérations et Associations Corses de l’Extérieur, a organisé la Consulte de Paris, à la Mairie du 5ème arrondissement de Paris. Cette rencontre était organisée autour de « Penser pour grandir, la diaspora corse une force de réflexion ».
La réunion du bureau débuta à 10 h dans la salle Paul Pierrotet (salle de réunion du conseil municipal de la mairie du 5ème). Un certain nombre de décisions ont été prisent pendant cette réunion dont le compte rendu a été fait l’après midi. Le bureau a eu l’agréable visite de M. jean Tiberi, maire du 5ème, venu s’enquérir du bon déroulement de la manifestation et manifester sa sympathie à notre cause.

A la tribune : André Antoine Grossi, Jean Grazi, Henri Parsi, Sylvain Ettori (modérateur), Georges Depauw, Palmyre Renucci puis Corinne Vaucoret (rapporteurs) et enfin les intervenants.

13 h 50 : Jean Grazi à la tribune en qualité de président du Comité de Coordination des Fédérations et Associations Corses de l’Extérieur (proviseur H/ président de la Maison de la Corses de Marseille) remercie le public de s’être déplacé en si grand nombre,ainsi que Monsieur Tibéri, Maire du 5ème arrdt et son personnel pour leur accueil.
Jean Grazi nous présente les divers intervenants qui se sont déplacés de toute la France, de Corse, de Belgique et de Porto Rico.

Le président enchaîne avec un exposé de la première Consulta réunie à Marseille le 26 novembre 2005.l’essentiel de cette consulte ayant servi a mettre en place le comité et a traiter de la continuité territoriale (service minimum, coût des passages, évacuations sanitaires…). Il rend aussi hommage à Jacques Pantaloni pour son diaporama sur la « désinsularisation ».

Il évoque ensuite le choix du logo : « l’arbre qui grandit dans l’île et qui porte ses branches vers l’extérieur en complément du credo PENSA PER CRESCE (penser pour grandir). Il évoqua également la création du Comité par Bastien Leccia en 1970, il a en son temps traité du statut particulier de la Corse, des boues rouges de la Montedison du drame d’Aléria.etc
14h 05 : Henri Parsi (président national du syndicat des antiquaires/ président adjoint du Comité de Coordination des Fédérations et associations Corses de l’Extérieur) évoque le caractère apolitique du Comité.
Henri Parsi conclut son intervention en remerciant particulièrement les responsables des comités régionaux (Comité Paris – Ile de France, responsable Sylvain Ettori, coordinateur Ludovic Cerlini ; Comité Côte d’Azur, responsable Claude Jeanneton ; Comité Montpellier- Languedoc, responsable Pierre Salvadori ; Comité Lyon, Joseph Bonaccorsi ; Comité Salon, responsable, Philippe Guidicelli ; Comité Drôme Ardèche, responsable Joseph Sabena, comité Toulouse, responsable Nicolas Voglimacci ; comité Var, responsable François Biondini ; Comité Belgique, responsable George Depauw ; comité Israël, responsable David Sanhedrin ; Comité Porto Rico, responsable Joé R Tollinche ; Comité Algérie, responsable Brahim Zeddour ; Comité Marseille, responsable Henri Parsi).

14h 15/ Sylvain Ettori, à la tribune, prend la parole pour évoquer (en qualité de modérateur), le déroulement de la journée ainsi que les orientations prises par le comité : « Pour que les Corses de l’extérieur deviennent une force de réflexion de proposition et de coordination ». La décision a donc été arrêtée ce matin de produire dans les deux ans un livre blanc à partir des travaux des différents comités.

14h 35 : Dalila Loviconi, dans la salle, explique la difficulté d’appartenir à deux cultures, et le sentiment de rejet que l’on ressent parfois.

Edmond Simeoni, dans la salle, précise la nécessité pour les Corses de l’extérieur de prendre part à l’avenir de la Corse : « personne n’a le droit de vous confisquer la parole, nous avons besoin des Corses de l’extérieur et il n’est pas question de se laisser bâillonner par qui que ce soit. La démocratie n’est pas un système à plusieurs vitesses et les Corses de l’extérieur ont le devoir d’y participer. »

Henri Parsi explique qu’à Marseille les Corses ont crée une association indépendante qui permet de sortir du cadre formel et de travailler avec toutes les sensibilités politiques. Ces propos ont été fortement applaudis par la salle, puis Jean Grazi donne la parole à Jean Casta.

14h 50 : Jean Casta (ingénieur économiste diplômé science politique/ président de l’association Euroméditérranéa) présente : Quel avenir pour la Corse en Méditerranée ? Pour lui, la solution date de Napoléon III et est encore d’actualité aujourd’hui : un axe qui traverserait l’Europe puis l’Afrique en passant par la Corse et la Sardaigne, sorte de pont naturel entre les deux continents. Il évoque ensuite le besoin de la société civile Corse de réagir dans un contexte ou le politique confisque la parole aux citoyens : un des objectifs de l’espace Euroméditéranéen est de créer à l’horizon 2010, c'est-à-dire demain une zone de libre échange, ça veut dire par exemple que l’agriculture corse va se trouver en concurrence avec l’agriculture des pays de l’Afrique du sud qui ont des coûts de main d’œuvre largement inférieurs à ceux de la Corse : Qui se préoccupe en Corse de cette question aujourd’hui ?

15h40 : Edmond Siméoni, dans la salle : « dans le domaine public comment se fait il que nous ayons par exemple 50 ans de retard sur les crèches les routes, et toutes les infrastructures, il faut reconnaître que c’est un pays extrêmement archaïque. Nous sommes une société archaïque. Ceux de l’extérieur sont beaucoup plus libres. Pourquoi ? Parce qu’en général ils font leur chemin sans béquilles, les amis de la Corse sont encore plus libres car ils n’ont
Pas cette culture dont certains aspects sont aliénants. Il ne faut pas confondre les idées, les projets et les réalisations. Je commence à peine à voir en Corse l’adéquation entre les projets, la formation des hommes et la réalisation. »

Les étudiants Corses (A Léa) interrogent Jean Casta sur l’ouverture de l’Europe vers les pays de l’est.

Jean Casta : « aujourd’hui l’Europe trouve son élargissement ailleurs, pour 1 € dépensé pour les pays du sud 10 € ont été dépensés pour les pays de l’est. Il est clair que l’Allemagne proche des pays de l’est tire l’Europe vers ces pays au détriment des pays du Sud. »

Jean Grazi : « très vaste débat que nous continuerons sur Internet, mais également à la maison de la Corse de Marseille.

Sylvain Ettori : « nous allons donner la parole à Frédéric Poletti, chef d’entreprise et directeur de publication du magazine Corsica qui va nous parler de la Corse et de son potentiel économique. »

15 h50 : Frédéric Poletti chiffres à l’appui présente l’énorme potentiel de la Corse, les difficultés au quotidien mais également des bonnes perspectives (Connaissance, épargne…), Il cite l’exemple du mensuel Corsica dont il est le directeur, comme une entreprise qui peut exister en Corse et qui aurait du mal à vivre ailleurs. La population de la Corse équivalent à un quartier de Paris, ce magazine ne pourrait exister à Paris.: « Edmond a dit quelque chose de fondamental, entre les Corses du dehors et les Corses qui vivent en Corse, ce n’est pas la corsitude qui est différente mais la quotidienneté. Il faut impérativement qu’on arrive à la phase de concrétisation des idées. C’est un préalable à la réflexion que les Corses de l’extérieur peuvent apporter. »

Jean Grazi : « oui mais il faudrait aussi que les journalistes Corses nous aident. Exemple : Corsica devait faire paraître un article qui n’a jamais vu le jour et qui concernait la création de notre Comité. Je pose la question aux journalistes présents : souhaitez vous travailler avec nous dans le but de faire avancer la Corse, nous allons envoyer des articles et s’ils ne paraissent pas nous sommes en droit de nous interroger et nous le ferons savoir. »

Frédéric Poletti : « il faut savoir qu’il y a différents types de magazines et de quotidiens, nous à Corsica nous publions 12 numéros par an. Il est bien évident que lorsqu’il y a des journées comme celles-ci, ce sont des choses dont on parle.

16h 10/ Andria Andriuzzi (consultant/ Corsifonia- musique Corse) à la tribune, présente : « La musique Corse à l’extérieur » : je m’occupe d’une structure qui s’appelle Corsifoni qui a pour but de promouvoir et de diffuser la musique Corse.
Tout d’abord : on observe qu’il y a une grande vivacité et une grande diversité de la musique en Corse. Il y a plus de 200 groupes actifs en Corse, ce qui est considérable par rapport au nombre d’habitants. De nombreux styles de musiques sont représentés : groupes traditionnels, d’inspiration polyphonique, artistes qui œuvrent dans le domaine de la chanson, du rock, de la musique électronique. C’est une grande richesse. On compte entre 10 et 20 albums édités chaque année. Quand on parle de la musique Corse sur le continent on est dans une configuration très différente. Si 20 albums paraissent tous les ans en Corse, sur le continent je n’en ai recensé que 2 ou 3 maximums. La présence dans les médias nationaux est quasiment nulle. J’ai donc proposé à Corsica diaspora de fédérer les producteurs de musique et cette université m’a porté chance puisque deux mois après on avait concrétisé ce projet par la création d’une collection, Corsifonia et je me suis engagé avec un distributeur national qui était intéressé pour développer cette collection. On trouve aujourd’hui des produits corses dans les points de vente habituels FNAC, Virgin…. Nous avons aussi une action de communication au niveau des Corses de la Diaspora par l’intermédiaire de la Maison de la Corse à Paris. Malheureusement, la musique Corse n’intéresse pas nécessairement les journalistes nationaux ! Nous n’avons aucune critique en Corse sur notre musique et c’est extrêmement dommageable.

Edmond Simeoni dans la salle : « nous avons a soutenu ce jeune homme parce que c’est une initiative originale ».

Chloé Duran Parenti, dans la salle : Bonjour je suis étudiante en journalisme et je voudrais revenir sur l’intervention de M. Andriuzzi. Je crois que l’on souffre d’une absence de critique de la musique Corse, j’étais il y a peu avec une dame qui distribue des disques Corses qui me disait que la qualité est inégale et en l’absence de critique constructive il est difficile de faire évoluer la musique Corse. »

Andria Andriuzzi : « tout a fait d’accord avec vous.

George Depauw : « sur mon site Internet, j’ai une rubrique musique et j’ai parfois des critiques et on m’a dit que je manquais de respect aux chanteurs Corses. »

Andria Andriuzzi à la tribune : « en corse on n’accepte pas la critique c’est un fait et c’est un problème. »

16h40/ Ednid Vincenti Vivoni, à la tribune, « je viens exprès de Puerto Rico pour vous apporter un message de José Riviera Tollinche président de l’amicale des Corses de Puerto Rico. Chers compatriotes, les Corses de Puerto Rico vous adressent leurs chaleureuses salutations, et vous souhaitent une réussite totale en cette journée de travail que vous allez entreprendre aujourd’hui. A Puerto Rico, l’île del Encanto, il y plus de 400000descendants de Corses, mais malheureusement comme dans d’autres pays du monde il est très difficile de se rassembler. Cependant, l’association des Corses de Puerto Rico, continue de développer des programmes pour que ses membres n’oublient pas les coutumes, la culture et l’histoire de notre Corse. Aussi nous travaillons ardemment pour resserrer les liens d’amitiés avec tous les Corses du Nord de l’Amérique, Vénézuéla, et d’autres des pays des Caraïbes. »

16h45/ André Valat (conseiller à la cour des comptes/ Président (H) de la chambre régionale des comptes de Corse), présente un historique du foncier en Corse et en arrive à l’installation de l’agence Foncière de Corse pour la sûreté juridique de son patrimoine : « en 2005, j’ai été missionné par le gouvernement, pour mettre en place la future agence foncière. Sa création va être discutée au Sénat le 16 mai. C’est un projet, mais qui va devenir réalité, le 2 mai il va y avoir une réunion interministérielle qui va fixer les modalités de cette structure. L’agence foncière va créer les conditions favorables à la création des titres qui seront faits par les notaires, la société prendra en charge les frais de reconstitution familiale : c’est-à-dire les frais d’un généalogiste et, des travaux qu’ils feront pour pouvoir refaire la dévolution successorale. C’est l’outil principal, alors vous comprenez bien que cette affaire est sensible surtout en Corse où l’attachement à la terre est plus que viscéral. L’agence n’a une durée de vie que de 20 ans. Vingt ans c’est beaucoup mais compte tenu du travail qu’il y a à faire c’est peut être court. Nous ne pouvons pas dans une structure particulière prévoir quelque chose ad vitam eternam, d’ailleurs ce serait une erreur, car ce serait rester dans la situation où nous sommes. La dernière partie de notre travail est la médiation, et dans les familles ce n’est jamais facile. »

17h 19/ Présentation dans la salle par Marie Pierre Pancrazi de la « Corse hospitalière à Paris. »

17h20/ Sylvain Ettori à la tribune (auteur de « La révolution Corse »/ Président de la Maison de la Corse Paris île de France) présente le bicentenaire Pasquale Paoli, et toutes les actions qui vont être menés en 2007 par la maison de la Corse et ses divers partenariats comme le salon de la Corse « a partir du lundi 5 février 2007 et jusqu ‘en décembre, dans le cadre du bicentenaire Pasquale Paoli ». La maison de la Corse Paris Ile de France, organisera d’importantes manifestations en région parisienne sur le thème de la Corse et de Pasquale Paoli comme : la journée du souvenir » les rencontres Citoyennes, l’art corse en révolution ! , le salon de la Corse, le tournage d’un film, la création d’une pièce de théâtre et d’une comédie musicale sur Pasquale Paoli, un colloque , des expositions, des ateliers d’enfants, des concerts, un album musical et un livre. Le programme complet du bicentenaire ainsi que l’agenda de la Maison de la Corse Paris Ile de France est consultables sur le site www.maisondelacorseparis.com. La maison de la Corse de paris- Ile de France reste à la disposition de tous pour communiquer autour du bicentenaire, et apportera en Corse et à l’extérieur sa technicité à ceux qui le souhaite.

17h40/ Pascal Perrault (entrepreneur/ salon de la Corse) nous présente le salon de la Corse qu’il prépare avec sa société Kalliste Event en partenariat avec la Maison de la Corse Paris : nous vous remercions d’avoir été si nombreux à participer à la consulta de Paris. Vous êtes déjà en possession du dossier de présentation du salon qui est à la disposition de tous les participants. Si toutefois ce n’était pas le cas, sachez que la totalité du dossier est consultable sur le site du salon : www.salondelacorse.com. Le salon de la Corse sera une extraordinaire plateforme de promotion et d’échanges à tous niveaux, vous permettant d’exprimer vos idées, vos projets, vos actions, de diffuser individuellement ou collectivement via votre association, vos messages pour la promotion de la Corse et son développement.

18h00 / Edmond Siméoni (Conseiller à l’assemblée de Corse/ Président de Corsica Diaspora et amis de la Corse) présente l’association Corsica diaspora et amis de la Corse : « a l’orée de ce 21ème siècle, si nombres d’îles et régions de méditerranée occidentale connaissent un essor relatif, la corse vit encore à l’heure des incertitudes profondes. L’image , qui, à l’extérieur est donnée de ses diverses difficultés, ressort trop souvent enlaidie, passant fréquemment par le prisme déformant des idées préconçues, ou encore celui du parti pris de certains médias ; en tout cas nous avons une image corse dépourvue de lisibilité et d’authenticité, loin de sa personnalité réelle. Ainsi les Corses font et vivent le quotidien leur histoire, mais d’autres, pour le moins mal inspirés, l’écrivent à leur place :ce quotidien en se traduit ici en une économie faible, une situation sociale dégradée générant 10000 chômeurs et 25000 personnes en situation reconnue de précarité (1/10ème de la population résidente). Au plan culturel, en dépit d’efforts considérables consentis par tous les acteurs dans ce domaine, la situation est plus que jamais altérée : notre langue et notre culture régressent chaque jour un peu plus, et ici comme partout ailleurs du reste, de nombreux repères au plan des valeurs morales se perdent. Dans ce contexte préoccupant, notre société, en dépit de certains signes d’espoir et de réussite individuelles remarquables, reste vieillissante, adynamique, conservatrice et archaïque aux yeux du nouveau siècle.
Dans un monde de compétition forcenée, elle est trop marquée par l’assistanat qui a induit cooptation et déresponsabilisation accentuée ; elle accumule donc un retard qui deviendrait prohibitif si remède n’y est pas porté. Le développement durable avec l’indispensable formation des hommes ; un milieu scolaire de santé très préoccupante ainsi qu’en atteste l’étude récente d’un ancien recteur de l’Académie de Corse (qui compte 40000 élèves)
Nous travaillons aussi la maîtrise de l’espace, des sols, la protection de notre environnement, la promotion de notre culture et de nos produits, l’insertion dans l’Europe et l’indispensable ancrage en Méditerranée demeurent insuffisante. Au cœur de nos préoccupations la violence politique ou de droit commun est devenue une composante majeure de notre société ; elle en traduit le mal être évident, mais elle complique ou inhibe la recherche de solutions viables. Certes, elle aggrave la situation, mais en outre elle génère un état de tensions susceptible à chaque instant de provoquer le pire. Nous avons fait des erreurs personnelles et collectives, ces erreurs il faut les reconnaître pour ne plus les reproduire et avancer. Il n’est pas utile de ressasser sans cesse le passé et nous devons prendre le chemin de l’avenir. La Corse en dépit de différents handicaps, dispose néanmoins d’importants atouts peu valorisés mais qui constituent autant de vecteurs d’avenir tel que son capital nature exceptionnel et relativement préservé dans des espaces remarquables et uniques. La Corse bénéficie aussi d’une situation géographique au carrefour des gros courants de circulation de l’Europe et de son berceau naturel, la Méditerranée. Comme le disait Frédéric Poletti, la Corse peut mobiliser une forte épargne évaluée à 7, 6 milliards d’euros. Je peux aussi parler de l’université jeune, dynamique, moderne et qui par le biais des échanges, sait déjà s’ouvrit sur l’Europe et le Monde ; un capital humain de 4000 étudiants, de notre culture etc. Le potentiel humain de l’île est en relative stagnation (260 000 habitants) et en voie de vieillissement, il convient de rappeler l’importance d’une diaspora de 7 à 800 000 personnes évaluée selon certain à 2 millions de personnes, formées, dynamiques, qui ont gardé pour la plupart au fond du cœur, en dépit de l’éloignement, cet amour profond pur la Corse, qui ne peut que nous unir. Dans la Diaspora chez nos amis, les exemples de réussite sociale sont nombreux : la multiplicité et la qualité du savoir et des compétences constituent un terreau fertile dont la Corse a impérativement besoin aujourd’hui. C’est justement vers vous, membres de cette forte entité, que nous nous tournons, dans une démarche ouverte, fraternelle, qui va aussi, car nous ne saurions les oublier, aux nombreux, très nombreux fervents amis de la Corse. Notre initiative ne vise aucunement à créer sous quelque forme que ce soit un mouvement ou parti politique ; par contre, nous envisageons de créer une association, creuset d’une variété d’opinions et d’une volonté d’action qui nous semble parfaitement adaptée aux objectifs que nous poursuivons. »

18h40/ Sylvain Ettori rend à la tribune hommage à Jules Gistucci, excuse Charles Napoléon qui n’a pas pu se déplacer puisqu’il se trouve actuellement à New York et qui a adresse un courrier pour expliquer qu’il suit de très près cette initiative des Corses de l’extérieur puis la parole circule dans la salle.

Un spectateur dans la salle : « Bonjour, moi je suis bastiais, je viens de commencer à travailler et en fait je m’adresse à M. Poletti parce que je partage assez sa vision sur l’attractivité de la Corse et je me disais effectivement qu’il y a des projets qu’on a envie d’entreprendre, moi je suis jeune, j’ai 23 ans et à terme j’aimerais rentrer en Corse, j’aimerais pouvoir développer une entreprise, on a des idées comme partout mais en Corse il y en a peut être plus qu’ailleurs, là il n’y a pas de solutions, il faut qu’il y ait une concertation.

Marie de Peretti dans la salle : « le quotidien des insulaires n’est pas celui de la diaspora. Chacun dans sa progression individuelle a collecté des compétences spécifiques. L’écart existe bien, entre les insulaires et la diaspora, la question que je me pose est : serons nous capable d’aménager cet espace en positif Corse ? Il s »agit donc au présent de se reconnaître, de se comprendre et de s’accepter tels que nous sommes devenus. pour effectivement regrouper les expertises de chacun ; concilier les aptitudes de nos expériences diverses, mettre en œuvre la cohérence qui nous permettra de réduire la distance qui nous sépare, et enfin atteindre notre objectif commun. Cela requiert sans doute beaucoup de force, mais puisque cette énergie collective à l’avantage de dominer la violence quelque soit son aspect, tout espoir nous est donc permis. Un jour j’ai été à la diaspora, un jour j’ai été insulaire, aujourd’hui je ne suis plus que Corse, et c’est déjà beaucoup.

En conclusion le président salue l’assemblée et fixe le prochain rendez-vous du Comité au mois d’Août 2006 en Corse.

 

Crédit photos Denis GIACOMONI