La
réunion du bureau débuta à 10
h dans la salle Paul Pierrotet (salle de réunion
du conseil municipal de la mairie du 5ème). Un certain
nombre de décisions ont été prisent
pendant cette réunion dont le compte rendu a été fait
l’après midi. Le bureau a eu l’agréable
visite de M. jean Tiberi, maire du 5ème, venu s’enquérir
du bon déroulement de la manifestation et manifester
sa sympathie à notre cause.
A
la tribune : André Antoine Grossi, Jean Grazi,
Henri Parsi, Sylvain Ettori (modérateur), Georges
Depauw, Palmyre Renucci puis Corinne Vaucoret (rapporteurs) et enfin les intervenants.
13
h 50 : Jean Grazi à la tribune en qualité de
président du Comité de Coordination des Fédérations
et Associations Corses de l’Extérieur (proviseur
H/ président de la Maison de la Corses de Marseille)
remercie le public de s’être déplacé en
si grand nombre,ainsi que Monsieur Tibéri, Maire
du 5ème arrdt et son personnel pour leur accueil.
Jean Grazi nous présente les divers intervenants
qui se sont déplacés de toute la France,
de Corse, de Belgique et de Porto Rico.
Le président enchaîne avec un exposé de
la première Consulta réunie à Marseille
le 26 novembre 2005.l’essentiel de cette consulte
ayant servi a mettre en place le comité et a traiter
de la continuité territoriale (service minimum,
coût des passages, évacuations sanitaires…).
Il rend aussi hommage à Jacques Pantaloni pour son
diaporama sur la « désinsularisation ».
Il évoque ensuite le choix du logo : « l’arbre
qui grandit dans l’île et qui porte ses branches
vers l’extérieur en complément du credo
PENSA PER CRESCE (penser pour grandir). Il évoqua également
la création du Comité par Bastien Leccia
en 1970, il a en son temps traité du statut particulier
de la Corse, des boues rouges de la Montedison du drame
d’Aléria.etc
14h 05 : Henri Parsi (président national du syndicat
des antiquaires/ président adjoint du Comité de
Coordination des Fédérations et associations
Corses de l’Extérieur) évoque le caractère
apolitique du Comité.
Henri Parsi conclut son intervention
en remerciant particulièrement
les responsables des comités régionaux (Comité Paris – Ile
de France, responsable Sylvain Ettori, coordinateur Ludovic
Cerlini ; Comité Côte d’Azur, responsable
Claude Jeanneton ; Comité Montpellier- Languedoc,
responsable Pierre Salvadori ; Comité Lyon, Joseph
Bonaccorsi ; Comité Salon, responsable, Philippe
Guidicelli ; Comité Drôme Ardèche,
responsable Joseph Sabena, comité Toulouse, responsable
Nicolas Voglimacci ; comité Var, responsable François
Biondini ; Comité Belgique, responsable George Depauw
; comité Israël, responsable David Sanhedrin
; Comité Porto Rico, responsable Joé R Tollinche
; Comité Algérie, responsable Brahim Zeddour
; Comité Marseille, responsable Henri Parsi).
14h
15/ Sylvain Ettori, à la tribune, prend la
parole pour évoquer (en qualité de modérateur),
le déroulement de la journée ainsi que les
orientations prises par le comité : « Pour
que les Corses de l’extérieur deviennent une
force de réflexion de proposition et de coordination ».
La décision a donc été arrêtée
ce matin de produire dans les deux ans un livre blanc à partir
des travaux des différents comités.
14h
35 : Dalila Loviconi, dans la salle, explique la difficulté d’appartenir à deux
cultures, et le sentiment de rejet que l’on ressent
parfois.
Edmond
Simeoni, dans la salle, précise la nécessité pour
les Corses de l’extérieur de prendre part à l’avenir
de la Corse : « personne n’a le droit de vous
confisquer la parole, nous avons besoin des Corses de l’extérieur
et il n’est pas question de se laisser bâillonner
par qui que ce soit. La démocratie n’est pas
un système à plusieurs vitesses et les Corses
de l’extérieur ont le devoir d’y participer. »
Henri
Parsi explique qu’à Marseille les Corses
ont crée une association indépendante qui
permet de sortir du cadre formel et de travailler avec
toutes les sensibilités politiques. Ces propos ont été fortement
applaudis par la salle, puis Jean Grazi donne la parole à Jean
Casta.
14h
50 : Jean Casta (ingénieur économiste
diplômé science politique/ président
de l’association Euroméditérranéa) présente : Quel avenir pour la Corse en Méditerranée
? Pour lui, la solution date de Napoléon III et
est encore d’actualité aujourd’hui :
un axe qui traverserait l’Europe puis l’Afrique
en passant par la Corse et la Sardaigne, sorte de pont
naturel entre les deux continents. Il évoque ensuite
le besoin de la société civile Corse de réagir
dans un contexte ou le politique confisque la parole aux
citoyens : un des objectifs de l’espace Euroméditéranéen
est de créer à l’horizon 2010, c'est-à-dire
demain une zone de libre échange, ça veut
dire par exemple que l’agriculture corse va se trouver
en concurrence avec l’agriculture des pays de l’Afrique
du sud qui ont des coûts de main d’œuvre
largement inférieurs à ceux de la Corse :
Qui se préoccupe en Corse de cette question aujourd’hui
?
15h40
: Edmond Siméoni, dans la salle : « dans
le domaine public comment se fait il que nous ayons par
exemple 50 ans de retard sur les crèches les routes,
et toutes les infrastructures, il faut reconnaître
que c’est un pays extrêmement archaïque.
Nous sommes une société archaïque. Ceux
de l’extérieur sont beaucoup plus libres.
Pourquoi ? Parce qu’en général ils
font leur chemin sans béquilles, les amis de la
Corse sont encore plus libres car ils n’ont
Pas cette culture dont certains aspects sont aliénants.
Il ne faut pas confondre les idées, les projets
et les réalisations. Je commence à peine à voir
en Corse l’adéquation entre les projets, la
formation des hommes et la réalisation. »
Les étudiants Corses (A Léa) interrogent
Jean Casta sur l’ouverture de l’Europe vers
les pays de l’est.
Jean
Casta : « aujourd’hui l’Europe
trouve son élargissement ailleurs, pour 1 € dépensé pour
les pays du sud 10 € ont été dépensés
pour les pays de l’est. Il est clair que l’Allemagne
proche des pays de l’est tire l’Europe vers
ces pays au détriment des pays du Sud. »
Jean
Grazi : « très vaste débat que
nous continuerons sur Internet, mais également à la
maison de la Corse de Marseille.
Sylvain
Ettori : « nous allons donner la parole à Frédéric
Poletti, chef d’entreprise et directeur de publication
du magazine Corsica qui va nous parler de la Corse et de
son potentiel économique. »
15
h50 : Frédéric Poletti chiffres à l’appui
présente l’énorme potentiel de la Corse,
les difficultés au quotidien mais également
des bonnes perspectives (Connaissance, épargne…),
Il cite l’exemple du mensuel Corsica dont il est
le directeur, comme une entreprise qui peut exister en
Corse et qui aurait du mal à vivre ailleurs. La
population de la Corse équivalent à un quartier
de Paris, ce magazine ne pourrait exister à Paris.: « Edmond
a dit quelque chose de fondamental, entre les Corses du
dehors et les Corses qui vivent en Corse, ce n’est
pas la corsitude qui est différente mais la quotidienneté.
Il faut impérativement qu’on arrive à la
phase de concrétisation des idées. C’est
un préalable à la réflexion que les
Corses de l’extérieur peuvent apporter. »
Jean
Grazi : « oui mais il faudrait aussi que les
journalistes Corses nous aident. Exemple : Corsica devait
faire paraître un article qui n’a jamais vu
le jour et qui concernait la création de notre Comité.
Je pose la question aux journalistes présents :
souhaitez vous travailler avec nous dans le but de faire
avancer la Corse, nous allons envoyer des articles et s’ils
ne paraissent pas nous sommes en droit de nous interroger
et nous le ferons savoir. »
Frédéric Poletti : « il faut savoir
qu’il y a différents types de magazines et
de quotidiens, nous à Corsica nous publions 12 numéros
par an. Il est bien évident que lorsqu’il
y a des journées comme celles-ci, ce sont des choses
dont on parle.
16h
10/ Andria Andriuzzi (consultant/ Corsifonia- musique
Corse) à la tribune, présente : « La
musique Corse à l’extérieur » :
je m’occupe d’une structure qui s’appelle
Corsifoni qui a pour but de promouvoir et de diffuser
la musique Corse.
Tout d’abord : on observe qu’il y a une grande vivacité et
une grande diversité de la musique en Corse. Il y a plus de 200 groupes
actifs en Corse, ce qui est considérable par rapport au nombre d’habitants.
De nombreux styles de musiques sont représentés : groupes traditionnels,
d’inspiration polyphonique, artistes qui œuvrent dans le domaine
de la chanson, du rock, de la musique électronique. C’est une
grande richesse. On compte entre 10 et 20 albums édités chaque
année. Quand on parle de la musique Corse sur le continent on est dans
une configuration très différente. Si 20 albums paraissent tous
les ans en Corse, sur le continent je n’en ai recensé que 2 ou
3 maximums. La présence dans les médias nationaux est quasiment
nulle. J’ai donc proposé à Corsica diaspora de fédérer
les producteurs de musique et cette université m’a porté chance
puisque deux mois après on avait concrétisé ce projet
par la création d’une collection, Corsifonia et je me suis engagé avec
un distributeur national qui était intéressé pour développer
cette collection. On trouve aujourd’hui des produits corses dans les
points de vente habituels FNAC, Virgin…. Nous avons aussi une action
de communication au niveau des Corses de la Diaspora par l’intermédiaire
de la Maison de la Corse à Paris. Malheureusement, la musique Corse
n’intéresse pas nécessairement les journalistes nationaux
! Nous n’avons aucune critique en Corse sur notre musique et c’est
extrêmement dommageable.
Edmond
Simeoni dans la salle : « nous avons a soutenu
ce jeune homme parce que c’est une initiative originale ».
Chloé Duran Parenti, dans la salle : Bonjour je
suis étudiante en journalisme et je voudrais revenir
sur l’intervention de M. Andriuzzi. Je crois que
l’on souffre d’une absence de critique de la
musique Corse, j’étais il y a peu avec une
dame qui distribue des disques Corses qui me disait que
la qualité est inégale et en l’absence
de critique constructive il est difficile de faire évoluer
la musique Corse. »
Andria
Andriuzzi : « tout a fait d’accord
avec vous.
George Depauw : « sur mon site Internet, j’ai
une rubrique musique et j’ai parfois des critiques
et on m’a dit que je manquais de respect aux chanteurs
Corses. »
Andria
Andriuzzi à la tribune : « en corse
on n’accepte pas la critique c’est un fait
et c’est un problème. »
16h40/
Ednid Vincenti Vivoni, à la tribune, « je
viens exprès de Puerto Rico pour vous apporter un
message de José Riviera Tollinche président
de l’amicale des Corses de Puerto Rico. Chers compatriotes,
les Corses de Puerto Rico vous adressent leurs chaleureuses
salutations, et vous souhaitent une réussite totale
en cette journée de travail que vous allez entreprendre
aujourd’hui. A Puerto Rico, l’île del
Encanto, il y plus de 400000descendants de Corses, mais
malheureusement comme dans d’autres pays du monde
il est très difficile de se rassembler. Cependant,
l’association des Corses de Puerto Rico, continue
de développer des programmes pour que ses membres
n’oublient pas les coutumes, la culture et l’histoire
de notre Corse. Aussi nous travaillons ardemment pour resserrer
les liens d’amitiés avec tous les Corses du
Nord de l’Amérique, Vénézuéla,
et d’autres des pays des Caraïbes. »
16h45/ André Valat (conseiller à la cour
des comptes/ Président (H) de la chambre régionale
des comptes de Corse), présente un historique du
foncier en Corse et en arrive à l’installation
de l’agence Foncière de Corse pour la sûreté juridique
de son patrimoine : « en 2005, j’ai été missionné par
le gouvernement, pour mettre en place la future agence
foncière. Sa création va être discutée
au Sénat le 16 mai. C’est un projet, mais
qui va devenir réalité, le 2 mai il va y
avoir une réunion interministérielle qui
va fixer les modalités de cette structure. L’agence
foncière va créer les conditions favorables à la
création des titres qui seront faits par les notaires,
la société prendra en charge les frais de
reconstitution familiale : c’est-à-dire les
frais d’un généalogiste et, des travaux
qu’ils feront pour pouvoir refaire la dévolution
successorale. C’est l’outil principal, alors
vous comprenez bien que cette affaire est sensible surtout
en Corse où l’attachement à la terre
est plus que viscéral. L’agence n’a
une durée de vie que de 20 ans. Vingt ans c’est
beaucoup mais compte tenu du travail qu’il y a à faire
c’est peut être court. Nous ne pouvons pas
dans une structure particulière prévoir quelque
chose ad vitam eternam, d’ailleurs ce serait une
erreur, car ce serait rester dans la situation où nous
sommes. La dernière partie de notre travail est
la médiation, et dans les familles ce n’est
jamais facile. »
17h 19/ Présentation dans
la salle par Marie
Pierre Pancrazi de la « Corse hospitalière à Paris. »
17h20/ Sylvain Ettori à la tribune (auteur de « La
révolution Corse »/ Président de la
Maison de la Corse Paris île de France) présente
le bicentenaire Pasquale Paoli, et toutes les actions qui
vont être menés en 2007 par la maison de la
Corse et ses divers partenariats comme le salon de la Corse « a
partir du lundi 5 février 2007 et jusqu ‘en
décembre, dans le cadre du bicentenaire Pasquale
Paoli ». La maison de la Corse Paris Ile de France,
organisera d’importantes manifestations en région
parisienne sur le thème de la Corse et de Pasquale
Paoli comme : la journée du souvenir » les
rencontres Citoyennes, l’art corse en révolution
! , le salon de la Corse, le tournage d’un film,
la création d’une pièce de théâtre
et d’une comédie musicale sur Pasquale Paoli,
un colloque , des expositions, des ateliers d’enfants,
des concerts, un album musical et un livre. Le programme
complet du bicentenaire ainsi que l’agenda de la
Maison de la Corse Paris Ile de France est consultables
sur le site www.maisondelacorseparis.com. La maison de
la Corse de paris- Ile de France reste à la disposition
de tous pour communiquer autour du bicentenaire, et apportera
en Corse et à l’extérieur sa technicité à ceux
qui le souhaite.
17h40/ Pascal Perrault (entrepreneur/
salon de la Corse) nous présente le salon de la Corse qu’il
prépare avec sa société Kalliste
Event en partenariat avec la Maison de la Corse Paris
: nous vous remercions d’avoir été si
nombreux à participer à la consulta de
Paris. Vous êtes déjà en possession
du dossier de présentation du salon qui est à la
disposition de tous les participants. Si toutefois ce
n’était pas le cas, sachez que la totalité du
dossier est consultable sur le site du salon : www.salondelacorse.com.
Le salon de la Corse sera une extraordinaire plateforme
de promotion et d’échanges à tous
niveaux, vous permettant d’exprimer vos idées,
vos projets, vos actions, de diffuser individuellement
ou collectivement via votre association, vos messages
pour la promotion de la Corse et son développement.
18h00 / Edmond Siméoni (Conseiller à l’assemblée
de Corse/ Président de Corsica Diaspora et amis
de la Corse) présente l’association Corsica
diaspora et amis de la Corse : « a l’orée
de ce 21ème siècle, si nombres d’îles
et régions de méditerranée occidentale
connaissent un essor relatif, la corse vit encore à l’heure
des incertitudes profondes. L’image , qui, à l’extérieur
est donnée de ses diverses difficultés, ressort
trop souvent enlaidie, passant fréquemment par le
prisme déformant des idées préconçues,
ou encore celui du parti pris de certains médias
; en tout cas nous avons une image corse dépourvue
de lisibilité et d’authenticité, loin
de sa personnalité réelle. Ainsi les Corses
font et vivent le quotidien leur histoire, mais d’autres,
pour le moins mal inspirés, l’écrivent à leur
place :ce quotidien en se traduit ici en une économie
faible, une situation sociale dégradée générant
10000 chômeurs et 25000 personnes en situation reconnue
de précarité (1/10ème de la population
résidente). Au plan culturel, en dépit d’efforts
considérables consentis par tous les acteurs dans
ce domaine, la situation est plus que jamais altérée
: notre langue et notre culture régressent chaque
jour un peu plus, et ici comme partout ailleurs du reste,
de nombreux repères au plan des valeurs morales
se perdent. Dans ce contexte préoccupant, notre
société, en dépit de certains signes
d’espoir et de réussite individuelles remarquables,
reste vieillissante, adynamique, conservatrice et archaïque
aux yeux du nouveau siècle.
Dans
un monde de compétition forcenée, elle
est trop marquée par l’assistanat qui a induit
cooptation et déresponsabilisation accentuée
; elle accumule donc un retard qui deviendrait prohibitif
si remède n’y est pas porté. Le développement
durable avec l’indispensable formation des hommes
; un milieu scolaire de santé très préoccupante
ainsi qu’en atteste l’étude récente
d’un ancien recteur de l’Académie de
Corse (qui compte 40000 élèves)
Nous
travaillons aussi la maîtrise de l’espace,
des sols, la protection de notre environnement, la promotion
de notre culture et de nos produits, l’insertion
dans l’Europe et l’indispensable ancrage en
Méditerranée demeurent insuffisante. Au cœur
de nos préoccupations la violence politique ou de
droit commun est devenue une composante majeure de notre
société ; elle en traduit le mal être évident,
mais elle complique ou inhibe la recherche de solutions
viables. Certes, elle aggrave la situation, mais en outre
elle génère un état de tensions susceptible à chaque
instant de provoquer le pire. Nous avons fait des erreurs
personnelles et collectives, ces erreurs il faut les reconnaître
pour ne plus les reproduire et avancer. Il n’est
pas utile de ressasser sans cesse le passé et nous
devons prendre le chemin de l’avenir. La Corse en
dépit de différents handicaps, dispose néanmoins
d’importants atouts peu valorisés mais qui
constituent autant de vecteurs d’avenir tel que son
capital nature exceptionnel et relativement préservé dans
des espaces remarquables et uniques. La Corse bénéficie
aussi d’une situation géographique au carrefour
des gros courants de circulation de l’Europe et de
son berceau naturel, la Méditerranée. Comme
le disait Frédéric Poletti, la Corse peut
mobiliser une forte épargne évaluée à 7,
6 milliards d’euros. Je peux aussi parler de l’université jeune,
dynamique, moderne et qui par le biais des échanges,
sait déjà s’ouvrit sur l’Europe
et le Monde ; un capital humain de 4000 étudiants,
de notre culture etc. Le potentiel humain de l’île
est en relative stagnation (260 000 habitants) et en voie
de vieillissement, il convient de rappeler l’importance
d’une diaspora de 7 à 800 000 personnes évaluée
selon certain à 2 millions de personnes, formées,
dynamiques, qui ont gardé pour la plupart au fond
du cœur, en dépit de l’éloignement,
cet amour profond pur la Corse, qui ne peut que nous unir.
Dans la Diaspora chez nos amis, les exemples de réussite
sociale sont nombreux : la multiplicité et la qualité du
savoir et des compétences constituent un terreau
fertile dont la Corse a impérativement besoin aujourd’hui.
C’est justement vers vous, membres de cette forte
entité, que nous nous tournons, dans une démarche
ouverte, fraternelle, qui va aussi, car nous ne saurions
les oublier, aux nombreux, très nombreux fervents
amis de la Corse. Notre initiative ne vise aucunement à créer
sous quelque forme que ce soit un mouvement ou parti politique
; par contre, nous envisageons de créer une association,
creuset d’une variété d’opinions
et d’une volonté d’action qui nous semble
parfaitement adaptée aux objectifs que nous poursuivons. »
18h40/
Sylvain Ettori rend à la tribune hommage à Jules
Gistucci, excuse Charles Napoléon qui n’a
pas pu se déplacer puisqu’il se trouve actuellement à New
York et qui a adresse un courrier pour expliquer qu’il
suit de très près cette initiative des Corses
de l’extérieur puis la parole circule dans
la salle.
Un
spectateur dans la salle : « Bonjour, moi je
suis bastiais, je viens de commencer à travailler
et en fait je m’adresse à M. Poletti parce
que je partage assez sa vision sur l’attractivité de
la Corse et je me disais effectivement qu’il y a
des projets qu’on a envie d’entreprendre, moi
je suis jeune, j’ai 23 ans et à terme j’aimerais
rentrer en Corse, j’aimerais pouvoir développer
une entreprise, on a des idées comme partout mais
en Corse il y en a peut être plus qu’ailleurs,
là il n’y a pas de solutions, il faut qu’il
y ait une concertation.
Marie
de Peretti dans la salle : « le quotidien
des insulaires n’est pas celui de la diaspora. Chacun
dans sa progression individuelle a collecté des
compétences spécifiques. L’écart
existe bien, entre les insulaires et la diaspora, la question
que je me pose est : serons nous capable d’aménager
cet espace en positif Corse ? Il s »agit donc au
présent de se reconnaître, de se comprendre
et de s’accepter tels que nous sommes devenus. pour
effectivement regrouper les expertises de chacun ; concilier
les aptitudes de nos expériences diverses, mettre
en œuvre la cohérence qui nous permettra de
réduire la distance qui nous sépare, et enfin
atteindre notre objectif commun. Cela requiert sans doute
beaucoup de force, mais puisque cette énergie collective à l’avantage
de dominer la violence quelque soit son aspect, tout espoir
nous est donc permis. Un jour j’ai été à la
diaspora, un jour j’ai été insulaire,
aujourd’hui je ne suis plus que Corse, et c’est
déjà beaucoup.
En
conclusion le président salue l’assemblée
et fixe le prochain rendez-vous du Comité au mois
d’Août 2006 en Corse.
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