Le
Catenacciu de Sartè est une cérémonie
qui se déroule le Vendredi Saint. Il s'agit d'une
mise en scène du chemin de croix que le Christ fit
pendant sa Passion. Le Catenacciu est littéralement « le
porteur de chaînes ». Il représente le
Christ. Habillé et cagoulé de rouge, son identité est
strictement secrète.
Il s'est d'abord retiré dans le silence et le jeûne
d'une cellule du couvent Saint Damien.
Ce n'est que trois jours plus tard, le soir du Vendredi
saint, dans l'église Santa Maria Assunta et à travers
les ruelles de la cité, que son repentir se métamorphosera
en récit épique. Le chemin à parcourir
sera long, infiniment sinueux. Les confrères de
A Compagnia del Santissimo Sacramento di Sarté montreront
la voie au Catenacciu en hissant sur ses épaules la
lourde croix de trente-cinq kilos et traîne une chaîne
de 17 kilos sanglée à sa cheville droite. Il
est entouré de compagnons habillés et cagoulés
de noir, et de Simon de Cyrène habillé et cagoulé de
blanc qui, de temps à autre, l'aide à porter
son fardeau.
Trois chutes, l'intervention bienveillante de Simon de
Cyrène,
le pénitent blanc, scanderont le parcours, (pieds
nus) avant le retour place Porta.
Le Catenacciu qui, après avoir gravi la colline et être
redescendu sur la place de Sartè, achève son
chemin de croix au pied de l'autel. Là, il s'affale
sur sa croix dont le sommet est appuyé contre la table
de cet autel. Il tourne le dos au public. Les fidèles
qui ont suivi la procession défilent maintenant dans
le chœur. Ils s'approchent de lui, le touchent, se signent
et s'en vont. Dès lors, la cérémonie
est terminée pour le public. Mais le Catenacciu est
emmené en secret vers la cellule où il est
resté enfermé.
Il quittera la ville aussi mystérieusement qu'il
y est arrivé
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