OCCHIATANA

 

 




Occhiatana
Gens du pays
Poemes de J. Mulas
Vieilles photos
TERRA E FOCU
Poterie d'Occhiatana

14 JUILLET1989
Une plaqueà la mémoire de 16 enfants du pays morts au champ d'honneur

Damaso Maestracci
Oeuvres classées à occhiatana
Les dernieres nouvelles d'Occhiatana

SEPTEMBRE 2004
LA BALAGNE SOUS LA NEIGE
AOUT 2005 4 jours en Balagne

SEPTEMBRE 2006
CORSE 2007

Galerie village d'Occhiatana



Peuplée de 200 habitants, cette commune de prés de 13 Km² s’étire sur plus de 10 km de la merjusqu’aux 1206 m du Pinzu Sordu, culmen communal.

Au début du siècle dernier, elle comptait 600 âmes et vivait essentiellement de la culture du ver à soie, de l’olivier, de l’amandier, du cédrat, et de la vigne, mais aussi de l’élevage (brebis et chèvres) et de l’artisanat (le village comptait en 1914 une bonne douzaine de cordonniers et 2 menuisiers).

 

Actuellement et contrairement à d'autres villages de haute Balagne, le nombre d'exploitations agricoles reste encore élevé et c'est un atout : Occhiatana compte 11 troupeaux conséquents (trois d'ovins, quatre de caprins et cinq de bovins).

Afin de résoudre la question du foncier, un bien communal (sur la partie montagneuse) a été divisé en parcelles et partagé (à titre gratuit) entre chaque exploitant

Plusieurs entreprises de BTP (Ordioni, Armand, EGTB,) Soledeco (societé de haute technologie solaire) de Georges GUIRONNET, et de ferronnerie (Emmanuelli et BAF), y sont implantées ainsi que des artisans : un plombier (J-F Leoni), un électricien (A Passani), un sculpteur (Pierre Pardon) et une potière (Isabelle Volpei).

 

Les anciens prononçant Achjatana, il semble que, "d’œil assuré", la signification médiévale devait souligner le fait que, pour des raisons de sécurité, le village, alors moins important, était invisible de la vallée donc occulté (le préfixe "a" soulignant l'absence de vision).

 

 

 

 

 

Formant la partie centrale de l'ancienne piéve de Tuani, dont le chef-lieu était situé alors à l'ouest de A Costa, ancien hameau d’Ochjatana, rattaché à Ville di Parasu avant d’être érigé en commune distincte à la révolution française, elle constituait à l'époque féodale une piéve judiciaire à part entière et le centre d'un fief du même nom, allié à celui de Sant'Antonino.

 

 

 

 

Le lieu-dit Piéve au sud de San Vincensiu, (ou Vincenzu) laisse penser qu'elle constituait avant le 15ème siècle une piéve religieuse distincte de celle de Tuani.

On situe à la même époque l'abandon des plages par les populations fuyant l'insécurité et l’insalubrité des côtes.

 


Pour protéger ses intérêts, Gênes fera élever au 16ème siècle, sur le littoral, la Tour carrée de Pianosa, dite aussi Cala Rossa ou Di Tre Moline à 36 mètres d’altitude, aujourd'hui en partie en ruine. A l'ouest de celle-ci, la petite anse d'Algaja est dominée par les vestiges de la chapelle San Vincensiu, construite à la fin du 10ème siècle sur les bases d'un édifice de la fin du 4ème siècle.

 


Le site prospère disposait du mouillage voisin de Saleccia, aujourd'hui en commune de Monticellu.

Au sud du Monte Ortu (174 M), qui a livré une habitation agricole du 3eme millénaire avant J.-C., la route franchit le Reginu, au lieu-dit Tesa. On poursuivra sa route jusqu'au village.



Au passage, on notera le Ponte à u Tosu, en dos d'âne, près du lieu-dit San Clemente. Au sud du pont de Castagnola, on atteint un point d'arrêt CFC placé près du lieu-dit San Sebastianu, devant comme San Clemente, son nom à un sanctuaire disparu, jadis utilisé par Falcunaggiu et Cordiole, villages abandonnés au 15ème siècle au profit de Belgodère et d'Occhiatana.


 


L'église Santa Maria Assunta du 17éme est dotée d'un joli clocher baroque à trois étages avec lanternon. Occhiatana possède de superbes maisons à arcades et de nombreuses sources.Un dicton connu ne dit-il pas: Ochjatana, trè funtana.
( Ortu Vivu, Ghian di goni, U Canalellu )



fontaine de l'Ortun Vivu




fontaine U Canalellu


fontainede Ghian di goni



 


La confrérie, récemment restaurée, abrite l’Association « per l'Animazione d'Ochjatana », qui anime le village par des spectacles et des chants polyphoniques sacrés donnés en cette chapelle à l'acoustique admirable.

Patrie de, U Maggiurellu, Ochjatana possède une forte tradition poétique qui remonte à Biaggino de Leca (1570-16?), surnommé Alcyon le poète, auteur d’un poème épique ll D’Ornano Marte 1602, de Leoni Laurent 1848-1924 Ecrivain de langue CORSE, et de Francesca BENEDETTI mére de Jérome et Jean MULAS

Une tradition poursuivie de nos jours par Jérôme Mulas-Benedetti
Village de Jean Mathieu COLOMBANI chanteur et de Jean François COLOMBANI Humoriste cèlèbre dans sa famille et au village.

Origine du nom de U Maggiurellu :
A la Santa du Niolu en 1925, lors d'une joute mémorable d’impruvisazione qui dura toute une nuit, le vainqueur des chevaliers de la rime, fut Antoine Leoni, et classé hors concours pour les années à venir, et baptisé:

U Maggiurellu d'Occhjatana ! .Son pére etait appelé le major et lui, le fils du major ou le petit major

Trà l’incudine è u martellu

So partuta in cuntinente
Duve so Ii mio figlioli
Perchè u moi maritu è eiu
Ci sentiamu troppu soli

Ind’un paisolu caru
Ci aghju a mo casarella
Duve aghju tanti ricordi
Di quand'hè ch'era zitella

Appena si sorte fora
Si sente odore di machja
Si sente canti d'acelli
E corre Ii fiumicelli

Da nantu à la mio tirazza
Quandu l’alba s’avvicina
Vecu risplende Ii monti
E richjarà la cullina

So guasi una vichjarella
E aghju abbastanza giratu
Ma u mo core, o Cursichella
Indè tè l'aghju lasciatu

Aghju vistu tante loche
Belli, ùn si ne po discrede
Ma cumè a mo Cursichella
Nisun’parte ùn si ne vede

Si un ghjuvellu nantu à l'onda
Una perla à mezu mare
U to splendore o Cursichella
Ad'alcunu ùn si cumpare

Vularebbe riturnà
Indè lu mio paisellu
Ma u mo core hè inchjuzzatu
Trà l’incudine è u martellu

Ghjorni è notte à tutte l'ore
Cursichella, eo pensu à tè
I rimori di ste loche
Un so più fatti per mè

Indè i nostri paisoli
L'abituali rimori
So i veli di e capre
E i canti di i pastori

A la stretta di la notte
E per più di puesia
Un vechju di lu paese
Nè sonne l’Avè Maria

Capu bassu, ognunu allora
Face u segnu di a croce
L'Agnus Dei in casa nostra
Si dicia à aIta voce

So figliola di Ghjuvanni
E po di Filippinella
Salut'amichi è parenti
E po la mio Ochjatanella

Francesca BENEDETTI
(Sposa MULAS)


Situé à l'entrée nord, le cimetière abrite l'étonnant tombeau du sculpteur contemporain Damaso Maestracci, ancien élève et premier prix de l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille auteur de nombreuses statues décorant les églises de l’île (Sainte Thérèse, Sainte Dévote, l’Ecce Homo…) la Douleur (tête de femme) au musée de Bastia ses bas-reliefs A Paghiella et U Fucone expriment toute la tradition, toute la poésie d’une race. Concepteur du Monument aux Morts d’Occhiatana, dont l'art naïf rappelle celui de Ferdinand Cheval il a orné sa propre maison de curieux apparats.


Tombeau de Damaso MAESTRACCI



C’est en 1947 que la Vierge Marie (Notre Dame de BOULOGNE) a fait comme un tour de CORSE en passant dans de nombreux villages et en particulier à Occhiatana où elle fut accueillie à grands renforts de fleurs, calicots et arcs de triomphe;à la sortie du village à l’est se trouvait la menuiserie de Tomasini , sur le mur de laquelle on a pu lire durant de nombreuses années ’’pourquoi partir si vite’’:cette phrase destinée à la statue de la Vierge était l’œuvre de Damaso Maestracci.



Au milieu des années 50 un drame a perturbé la quiétude du village un meurtre a été commis dans ce bâtiment isolé qui à l’époque était l’auberge de Trémoline sur le bord de la route vers L’Ile Rousse


LA FETE PATRONALE.
La fête patronale St Barthélemy s’organise toujours autour du 24 août; cette fête était très réputée en Balagne et même dans toute la Corse, la plupart des gens du village et les vacanciers participaient à son organisation. Une caravane de véhicules était chargée d’en assurer la publicité avec une réussite tout à fait évidente.Pendant quelques années deux éléments ont perturbé l‘ambiance festive de cette époque soit d’une manière isolée soit/ou s’associant: il s’agit du deuil qui frappait l’une ou l’autre des familles du village et du mauvais temps (pluies orageuses) qui s’abattait sur les festivités…

SAINT BARTHELEMY
L'histoire dit qu'il fit des missions en Mésopotamie, en Perse, en Asie Mineure, en Inde, en Egypte. Il mourut écorché vif, son corps fut transporté à Bénévent et ses reliques, au Xe siècle, furent apportées à Rome. Dans l'iconographie insulaire, Il est traditionnellement représenté portant sa peau d'écorché sur le dos et quelquefois tenant un couteau (celui de son sacrifice) dans la main.




Les oblations que l'on apportait jadis à l'église, le jour de la fête patronale, n'étaient pas obligatoires comme la dîme ou les prémices .Cependant, l'usage en avait imposé la règle. On les déposait à l'église; elles étaient destinées au curé et aux pauvres; à Ochjatana , on offrait deux scaccie (fouaces); à Belgudè, un pain tous les dimanches, un autre le jour des Morts et le Vendredi saint, et une brioche pour la Saint-Gavin.
L'office ce jours-là est souvent suivi d'une procession : les hommes, traditionnellement en tête, portent la Croix ou la statue du saint. Derrière eux vient le curé, entouré des enfants de chœur. Les femmes et les jeunes filles ferment enfin la marche, joignant leurs voix à celles des hommes pour chanter les cantiques d'usage.
Après la cérémonie religieuse, place à la fête profane !



Le jeudi 6 avril 1995 vers 14h10 (précis) un avion militaire Transall C160 parti de CALVI, dans le cadre d’une opération de parachutage avec le 2éme R.E.P, pour rejoindre la base aérienne de SOLENZARA a fait un atterrissage forcé en montagne sur la commune d’OCCHIATANA.Des 6 hommes à bord, 4 ont été blessés, pas de victimes. Le crash s’est produit vers 1000 mètres d’altitude bien au dessus du pont de Tenda au lieu dit Ghjargallu di maghju (le ruisseau de mai...) ; il semble que le pilote ait été surpris par des brumes de chaleur et l’escarpement de la montagne Corse…L’appareil a été démonté et hélitreuillé aux fins de récupération.
Cet accident sans conséquences corporelles a animé les veillées balanines en attendant l’ouverture de la saison estivale



FAMILLE CANIONI
Les adultes A droite en bas
CANIONI Antoine (1831-1892)
AMBROSINI Marie Lucie (dcd en 1877) épouse de Canioni Antoine
A gauche en haut
CANIONI Sérafin (1862-1926) fils d’Antoine
MANCINI Françoise Marie (1864-1907) épouse de Canioni Sérafin
Les enfants A droite dans les bras d'Antoine
Marie Félicité née en 1881 on parle de la courageuse Marie dans le livre de Michelle CASTELLI "MARIE DI LOLA". C’est la boulangère qui a été assasinée dans sa boutique par un brigand à qui elle avait arraché son masque
Au milieu en bas
CANIONI Marie Comtesse (1886-1959) épouse Cristini Dominique Marie 3 enfants
Philippe (3 enfants) Dominique Pierrette et Noel
Antoine Felix, des filles (2 ?) 1 petite fille Armelle
Françoise Marie (mimi) épouse AMBROSINI Laurent (3enfants) Jean Dominique, François et Gisou
Au dessus
CANIONI Marie Lucie Honorée (1883-1972) épouse Ambrosini François 5 enfants
Antoine (1902-19..) 2 filles Maguy, Françoise
Marthe Palma épouse Laliberté Robert 1 garçon François
Jean Ambroise pas d’enfant avec paulette
Françoise Marie (Many) (1911-1986) épouse Giacomoni Bastien 2 garçons Denis et François
Rosalie (1913-19..) épouse Colombani Ambroise 2 garçons Jean François et Bernard
CANIONI Angele Marie (1889-19..) épouse Laurenti Eugéne 3 enfants Michel, Françoise et Jean
NE SONT PAS SUR LA PHOTO
CANIONI Antoinette (1893-19..) épouse Graindorge Léon 1 enfant Roger
CANIONI Antoine Pierre Paul (1897-26.10.1897)
CANIONI Pierrette Annonciade Candide Claire (1899-19..) épouse Coiffier Léon 2 enfants Geneviève et Renée
CANIONI Marie Eléta (1903-1947)
CANIONI Françoise Sébastienne (1905-19..) épouse Franceschini 2 enfants Pierre et Francine (Francesca d'ILE ROUSSE)


Lettre de mon ancêtre Antoine CANIONI 1831/1892 a tous ses descendants
En 1877, je voudrais vous faire remarquer un évènement important au ruisseaux de Catarelle dans la plaine.
Le 5 décembre, mon frère Pierre qui se rendait au moulin se noya en voulant traverser la rivière à gué entre les deux vieux ponts.
Ce funeste malheur survint à 25 ou 30 mètres du vieux pont.
Son frère Antoine posa une croix en fer en souvenir de son frère. Elle se trouve sur la route en tête du nouveau pont (Ponté a Castagnolu) pour sa mémoire éternelle.
Pour vous donner des explications plus claires sur le lieu de l’accident de ce jeune homme, il faut dire que la rivière a transporté le corps à 3 kms du lieu de l’accident. Il était à peine âgé de 40 ans. Son corps était retenu par une grosse pierre au milieu de la rivière au lieu dit « I Canutti ». Pour sortir son corps hors de l’eau il a fallu faire appel à de nombreux hommes forts qui constituèrent une chaîne, et à l’aide d’une corde le tirèrent du fleuve. La nouvelle se répandit, et tout le canton se rendit sur les lieux de l’accident. Tous suivirent les berges de la rivière jusqu’au lieu-dit « I Canutti ».
Je prie mes descendants de se souvenir de ce triste évènement et de toujours emprunter les ponts pour traverser.
Familles CANIONI, AMBROSINI, COLOMBANI, CRISTINI, GRAINDORGE, COIFFIER, LAURENTI, FRANCESCHINI, LALIBERTE, GIACOMONI