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Peuplée
de 200 habitants, cette commune de prés de 13 Km² s’étire
sur plus de 10 km de la merjusqu’aux 1206 m du Pinzu Sordu,
culmen communal.
Au début
du siècle dernier, elle comptait 600 âmes
et vivait essentiellement de la culture du ver à soie,
de l’olivier, de l’amandier, du cédrat, et de la
vigne, mais aussi de l’élevage (brebis et chèvres)
et de l’artisanat (le village comptait en 1914 une bonne
douzaine de cordonniers et 2 menuisiers).
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Actuellement
et contrairement à d'autres villages de haute Balagne,
le nombre d'exploitations agricoles reste encore élevé et
c'est un atout : Occhiatana compte 11 troupeaux conséquents
(trois d'ovins, quatre de caprins et cinq de bovins).
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Afin
de résoudre la question du foncier, un bien communal
(sur la partie montagneuse) a été divisé en
parcelles et partagé (à titre gratuit) entre
chaque exploitant
Plusieurs
entreprises de BTP (Ordioni, Armand, EGTB,) Soledeco (societé de
haute technologie solaire) de Georges GUIRONNET, et de
ferronnerie (Emmanuelli et BAF), y sont implantées
ainsi que des artisans : un plombier (J-F Leoni), un électricien
(A Passani), un sculpteur (Pierre Pardon) et une potière
(Isabelle Volpei).
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Les
anciens prononçant Achjatana, il semble que, "d’œil
assuré", la signification médiévale
devait souligner le fait que, pour des raisons de sécurité,
le village, alors moins important, était invisible
de la vallée donc occulté (le préfixe "a" soulignant
l'absence de vision).
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Formant
la partie centrale de l'ancienne piéve de Tuani, dont
le chef-lieu était situé alors à l'ouest
de A Costa, ancien hameau d’Ochjatana, rattaché à Ville
di Parasu avant d’être érigé en commune
distincte à la révolution française,
elle constituait à l'époque féodale
une piéve judiciaire à part entière
et le centre d'un fief du même nom, allié à celui
de Sant'Antonino.
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Le lieu-dit
Piéve au sud de San Vincensiu, (ou Vincenzu) laisse
penser qu'elle constituait avant le 15ème siècle
une piéve religieuse distincte de celle de Tuani.
On situe à la
même époque l'abandon des plages par les populations
fuyant l'insécurité et l’insalubrité des
côtes.
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Pour protéger ses intérêts, Gênes fera élever
au 16ème siècle, sur le littoral, la Tour carrée
de Pianosa, dite aussi Cala Rossa ou Di Tre Moline à 36 mètres
d’altitude, aujourd'hui en partie en ruine. A l'ouest de celle-ci, la
petite anse d'Algaja est dominée par les vestiges de la chapelle
San Vincensiu, construite à la fin du 10ème siècle
sur les bases d'un édifice de la fin du 4ème siècle.
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Le site
prospère disposait du mouillage voisin de Saleccia,
aujourd'hui en commune de Monticellu. Au sud
du Monte Ortu (174 M), qui a livré une habitation
agricole du 3eme millénaire avant J.-C., la route
franchit le Reginu, au lieu-dit Tesa. On poursuivra sa route
jusqu'au village.
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Au
passage, on notera le Ponte à u Tosu, en dos d'âne,
près du lieu-dit San Clemente. Au sud du pont de
Castagnola, on atteint un point d'arrêt CFC placé près
du lieu-dit San Sebastianu, devant comme San Clemente,
son nom à un sanctuaire disparu, jadis utilisé par
Falcunaggiu et Cordiole, villages abandonnés au
15ème siècle au profit de Belgodère
et d'Occhiatana.
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L'église
Santa Maria Assunta du 17éme est dotée
d'un joli clocher baroque à trois étages
avec lanternon. Occhiatana possède de superbes
maisons à arcades
et de nombreuses sources.Un
dicton connu ne dit-il pas: Ochjatana, trè funtana.
( Ortu
Vivu, Ghian di goni, U Canalellu )
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fontaine de l'Ortun
Vivu
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fontaine U Canalellu
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fontainede Ghian di goni
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La
confrérie, récemment restaurée, abrite
l’Association « per l'Animazione d'Ochjatana »,
qui anime le village par des spectacles et des chants polyphoniques
sacrés donnés en cette chapelle à l'acoustique
admirable.
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Patrie
de, U Maggiurellu, Ochjatana possède
une forte tradition poétique qui remonte à Biaggino
de Leca (1570-16?), surnommé Alcyon le poète,
auteur d’un poème épique ll D’Ornano Marte
1602, de Leoni
Laurent 1848-1924 Ecrivain de langue CORSE, et de
Francesca BENEDETTI mére de Jérome et Jean MULAS
Une tradition
poursuivie de nos jours par Jérôme Mulas-Benedetti
Village
de Jean Mathieu COLOMBANI chanteur
et de Jean François
COLOMBANI Humoriste
cèlèbre dans
sa famille et au village.
Origine
du nom de U Maggiurellu :
A la Santa du Niolu en 1925, lors d'une joute mémorable
d’impruvisazione qui dura toute une nuit, le vainqueur des chevaliers
de la rime, fut Antoine Leoni, et classé hors concours pour
les années à venir, et baptisé:
U Maggiurellu
d'Occhjatana ! .Son pére etait appelé le major
et lui, le fils du major ou le petit major
Trà l’incudine è u
martellu |
So
partuta in cuntinente
Duve so Ii mio figlioli
Perchè u moi maritu è eiu
Ci sentiamu troppu soli
Ind’un
paisolu caru
Ci aghju a mo casarella
Duve aghju tanti ricordi
Di quand'hè ch'era zitella
Appena si sorte fora
Si sente odore di machja
Si sente canti d'acelli
E corre Ii fiumicelli
Da
nantu à la mio tirazza
Quandu l’alba s’avvicina
Vecu risplende Ii monti
E richjarà la cullina
So guasi una vichjarella
E aghju abbastanza giratu
Ma u mo core, o Cursichella
Indè tè l'aghju lasciatu
Aghju vistu tante loche
Belli, ùn si ne po discrede
Ma cumè a mo Cursichella
Nisun’parte ùn si ne vede
Si
un ghjuvellu nantu à l'onda
Una perla à mezu mare
U to splendore o Cursichella
Ad'alcunu ùn si cumpare |
Vularebbe
riturnà
Indè lu mio paisellu
Ma u mo core hè inchjuzzatu
Trà l’incudine è u martellu
Ghjorni è notte à tutte l'ore
Cursichella, eo pensu à tè
I rimori di ste loche
Un so più fatti per mè
Indè i nostri paisoli
L'abituali rimori
So i veli di e capre
E i canti di i pastori
A
la stretta di la notte
E per più di puesia
Un vechju di lu paese
Nè sonne l’Avè Maria
Capu
bassu, ognunu allora
Face u segnu di a croce
L'Agnus Dei in casa nostra
Si dicia à aIta voce
So
figliola di Ghjuvanni
E po di Filippinella
Salut'amichi è parenti
E po la mio Ochjatanella
Francesca
BENEDETTI
(Sposa MULAS) |
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Situé à l'entrée
nord, le cimetière abrite l'étonnant tombeau
du sculpteur contemporain Damaso Maestracci,
ancien élève et premier prix de l’Ecole
des Beaux-Arts de Marseille auteur de nombreuses statues
décorant les églises de l’île (Sainte
Thérèse, Sainte Dévote, l’Ecce Homo…)
la Douleur (tête de femme) au musée de Bastia
ses bas-reliefs A Paghiella et U Fucone expriment toute
la tradition, toute la poésie d’une race. Concepteur
du Monument aux Morts d’Occhiatana, dont l'art naïf
rappelle celui de Ferdinand Cheval il a orné sa
propre maison de curieux apparats.
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Tombeau de Damaso
MAESTRACCI
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C’est
en 1947 que la Vierge Marie (Notre Dame de BOULOGNE) a
fait comme un tour de CORSE en passant dans de nombreux
villages et en particulier à Occhiatana où elle
fut accueillie à grands renforts de fleurs, calicots
et arcs de triomphe;à la sortie du village à l’est
se trouvait la menuiserie de Tomasini , sur le mur de laquelle
on a pu lire durant de nombreuses années ’’pourquoi
partir si vite’’:cette phrase destinée à la
statue de la Vierge était l’œuvre de Damaso
Maestracci.
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Au
milieu des années 50 un drame a perturbé la
quiétude du village un meurtre a été commis
dans ce bâtiment isolé qui à l’époque était
l’auberge de Trémoline sur le bord de la route vers
L’Ile Rousse
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LA
FETE PATRONALE.
La fête patronale St Barthélemy s’organise toujours autour du 24
août; cette fête était très réputée en
Balagne et même dans toute la Corse, la plupart des gens du village et
les vacanciers participaient à son organisation. Une caravane de véhicules était
chargée d’en assurer la publicité avec une réussite tout à fait évidente.Pendant
quelques années deux éléments ont
perturbé l‘ambiance festive de cette époque
soit d’une manière isolée soit/ou s’associant:
il s’agit du deuil qui frappait l’une ou l’autre des familles
du village et du mauvais temps (pluies orageuses) qui s’abattait
sur les festivités…
SAINT BARTHELEMY
L'histoire dit qu'il fit des missions en Mésopotamie,
en Perse, en Asie Mineure, en Inde, en Egypte. Il mourut écorché vif,
son corps fut transporté à Bénévent
et ses reliques, au Xe siècle, furent apportées à Rome.
Dans l'iconographie insulaire, Il est traditionnellement
représenté portant sa peau d'écorché sur
le dos et quelquefois tenant un couteau (celui de son
sacrifice) dans la main.
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Les oblations que l'on apportait jadis à l'église, le jour de la
fête patronale, n'étaient pas obligatoires comme la dîme ou
les prémices .Cependant, l'usage en avait imposé la règle.
On les déposait à l'église; elles étaient destinées
au curé et aux pauvres; à Ochjatana , on offrait deux scaccie (fouaces); à Belgudè,
un pain tous les dimanches, un autre le jour des Morts et le Vendredi saint,
et une brioche pour la Saint-Gavin.
L'office ce jours-là est souvent suivi d'une procession : les hommes,
traditionnellement en tête, portent la Croix ou la statue du saint. Derrière
eux vient le curé, entouré des enfants de chœur. Les femmes et
les jeunes filles ferment enfin la marche, joignant leurs voix à celles
des hommes pour chanter les cantiques d'usage.
Après la cérémonie religieuse, place à la fête
profane !
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Le
jeudi 6 avril 1995 vers 14h10 (précis) un avion
militaire Transall C160 parti de CALVI, dans le cadre d’une
opération de parachutage avec le 2éme R.E.P,
pour rejoindre la base aérienne de SOLENZARA a fait
un atterrissage forcé en montagne sur la commune
d’OCCHIATANA.Des 6 hommes à bord, 4 ont été blessés,
pas de victimes. Le crash s’est produit vers 1000 mètres
d’altitude bien au dessus du pont de Tenda au lieu dit
Ghjargallu di maghju (le ruisseau de mai...) ; il semble
que le pilote ait été surpris par des brumes
de chaleur et l’escarpement de la montagne Corse…L’appareil
a été démonté et hélitreuillé aux
fins de récupération.
Cet accident sans conséquences corporelles a animé les veillées
balanines en attendant l’ouverture de la saison estivale
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FAMILLE
CANIONI
Les adultes A droite en bas
CANIONI Antoine (1831-1892)
AMBROSINI Marie Lucie (dcd
en 1877) épouse de
Canioni Antoine
A gauche en haut
CANIONI Sérafin (1862-1926) fils
d’Antoine
MANCINI Françoise Marie
(1864-1907) épouse
de Canioni Sérafin
Les enfants A
droite dans les bras d'Antoine
Marie Félicité née en 1881 on parle de la courageuse Marie
dans le livre de Michelle CASTELLI "MARIE DI LOLA". C’est la
boulangère qui
a été assasinée dans sa boutique par un
brigand à qui elle avait arraché son masque
Au milieu en bas
CANIONI Marie Comtesse (1886-1959) épouse Cristini Dominique
Marie 3 enfants
Philippe (3 enfants) Dominique Pierrette et Noel
Antoine Felix, des filles (2 ?) 1 petite fille Armelle
Françoise Marie (mimi) épouse AMBROSINI Laurent (3enfants) Jean
Dominique, François et Gisou
Au dessus
CANIONI Marie Lucie Honorée (1883-1972) épouse
Ambrosini François
5 enfants
Antoine (1902-19..) 2 filles Maguy, Françoise
Marthe Palma épouse Laliberté Robert 1 garçon François
Jean Ambroise pas d’enfant avec paulette
Françoise Marie (Many) (1911-1986) épouse Giacomoni Bastien 2 garçons
Denis et François
Rosalie (1913-19..) épouse Colombani Ambroise 2 garçons Jean François
et Bernard
CANIONI Angele Marie (1889-19..) épouse Laurenti Eugéne
3 enfants
Michel, Françoise et Jean
NE SONT PAS SUR LA PHOTO
CANIONI Antoinette (1893-19..) épouse Graindorge Léon
1 enfant
Roger
CANIONI Antoine Pierre Paul (1897-26.10.1897)
CANIONI Pierrette Annonciade Candide Claire (1899-19..) épouse
Coiffier
Léon 2 enfants Geneviève et Renée
CANIONI Marie Eléta (1903-1947)
CANIONI Françoise Sébastienne (1905-19..) épouse
Franceschini
2 enfants Pierre et Francine (Francesca d'ILE ROUSSE) |
Lettre
de mon ancêtre Antoine CANIONI 1831/1892 a tous
ses descendants
En 1877, je voudrais vous faire remarquer un évènement
important
au ruisseaux de Catarelle dans la plaine.
Le 5 décembre, mon frère Pierre qui se rendait au moulin se noya
en voulant traverser la rivière à gué entre les deux vieux
ponts.
Ce funeste malheur survint à 25 ou 30 mètres du vieux pont.
Son frère Antoine posa une croix en fer en souvenir de son frère.
Elle se trouve sur la route en tête du nouveau pont (Ponté a Castagnolu)
pour sa mémoire éternelle.
Pour vous donner des explications plus claires sur le lieu de l’accident de ce
jeune homme, il faut dire que la rivière a transporté le corps à 3
kms du lieu de l’accident. Il était à peine âgé de
40 ans. Son corps était retenu par une grosse pierre au milieu de la rivière
au lieu dit « I Canutti ». Pour sortir son corps hors de l’eau il
a fallu faire appel à de nombreux hommes forts qui constituèrent
une chaîne, et à l’aide d’une corde le tirèrent du fleuve.
La nouvelle se répandit, et tout le canton se rendit sur les lieux de
l’accident. Tous suivirent les berges de la rivière jusqu’au lieu-dit « I
Canutti ».
Je prie mes descendants de se souvenir de ce triste évènement et
de toujours emprunter les ponts pour traverser.
Familles CANIONI, AMBROSINI, COLOMBANI, CRISTINI, GRAINDORGE,
COIFFIER, LAURENTI, FRANCESCHINI, LALIBERTE, GIACOMONI |
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