TUPUNIMIA / TOPONIMIA
DES VILLAGES DE BALAGNE

 

 

 

 

 



LA BALAGNE
LOLIVIER
U MULINU
TOPONOMIE
ORIGINE ET DICTONS
DU NOM BALAGNE

ZAMBALLARANA

 


ALGAJOLA
Nommé Argajola, ce comptoir grec antique trouverait ses origines dans les mots grecs argos et aigialos, la décrivant comme une "(brillante) grève". Argos: racine arg, d'un blanc brillant. Cette racine contenant l'idée du blanc brillant et de la vitesse de l'éclair a servi à désigner Achille (aux pieds rapides) et à tonner des noms de ville ou d'îles, comme les îles Arginuses. Aigialos : rivage, grève.


AREGNO

Nommé "Piazza d'Aregnu" au 16eme, cette place militaire de défense située au centre d'une piève du même nom se tenait près d'un "arringu" (tribunal de piève). Autre possibilité : Aregnu étant au centre d'un "règne" féodal local, son nom a pu se confondre avec Arena, désignant la plage sablonneuse du littoral.


AVAPESSA

Viendrait des mots eau et pâturage car au Moyen Age, on disait Acqua Spessa. L'évolution de l'orthographe d'Acqua, blâmée dès l'Antiquité, a pu se référer au germanique àuwà décrivant une prairie marécageuse.





 

BELGODERE

Le village datant du Moyen Age devrait selon Colonna di Giovellina, son nom à André II marquis de Massa. En lutte contre les troupes de Marovello ce dernier aurait déclaré après avoir établi son camp à proximité des teghje : "Sarebbe un bel godere per essere noi fronte dei nimico" "Ce sera un bon plaisir pour être face à l'ennemi", bel godère étant, dans l'esprit, à rapprocher de belvédère, signifiant point de vue. Ajoutons qu'on prononce ici "Bargudè" ce qui tend à démontrer que ses habitants se "réjouissent" du panorama du haut de leur "hauteur rocheuse" (précision apportée par la racine prélatine bar...)

 

 

CALENZANA

Le nom remon tant à l'Antiquité grecque, les Phocéens ont pu donner le nom de "Kalosana" à ce site favorable à la vie (Kalos), situé en hauteur (ana). Autres possibilités: Cales-ana, la cale d'en haut, en référence à Calvi, la cale (le port) d'en bas, mais aussi le mot grec "Kalia", signifiant une hutte de branchages, cabane, niche en bois, Zana pouvant s'expliquer par le grec :"en-zaô", vivre dans. Au 16éme Calinzana constituait la principale agglomération de la piève d'OLMIA, devant son nom à un culte antique pour l'orme, arbre alors sacré.

 







 

CALVI

Le grec Kalos-bios : site "favorable à la vie" permettant de décoder son nom. Attribuant la naissance de Calvi aux Romains, certains historiens voient dans la desquamation des granites l'origine du nom de cette cité. Ce phénomène géologique donnant à son littoral un aspect en dos de baleine, rappelant la calvitie: latin calvus, un mot qui a servi souvent pour des surnoms et en toponymie: calvena. calvisius, calvinus...


CATERI

Souvent orthographié Cateri au Moyen Age le nom viendrait du grec kataraktès (herse d'une porte de ville, trappe, guichet) qui a donné en corse "u cataru", la barrière permettant d'entrer dans un enclos.



CORBARA

Placé en "hauteur" (racine oronymique cour), ce site fréquenté par les corbeaux (Corbi) permettait sans doute de "barrer" la route à l'envahisseur.


 

COSTA

Doit son nom à sa situation à flanc de ‘’coteau ‘’.


 

 

FELICETO

Le village fut créé au 14eme siècle, au milieu des fougères, du latin vulgaire filicaria, (délivé de filix, attesté depuis Virgile).


GALERIA

Au 3éme siècle de notre ère, il y eut un empereur romain du nom de Galerius. A-t-il donné son nom à cette anse? Si tel n'était pas le cas, nous proposons de rattacher le nom de l'antique Calaris à une base préindoeuropéenne kal ou sa variante gal, soulignant l'environnement rocheux du site. (Notons toutefois la présence d'une ville nommée "Galera" en Andalousie).

 


 


L'ILE-ROUSSE

Cette ville à laquelle certains pensèrent donner le nom de Paolina en souvenir de son fondateur, doit son nom à la couleur de l'ancienne île Isula Grande, devenue une presqu'île depuis la création du port. Notons qu'avant la création de la ville, le "scalu" était nommé l'isolo d'Oro ou l'Isula di Balagna ou l'Isula Rossa...


LAMA

Ce mot, vieux, comme les origines du village, d'une quinzaine de siècles, décrivait la situation de la partie la plus ancienne de Lama, perchée sur une lama, mot désignant alors une "arête rocheuse". Si l'on considère également qu'il a pu être fondé par des populations fuyant l'insécurité du littoral, le mot latin lama, au sens de bourbier, fondrière, peut être aussi avancé.






LAVATOGGIO

Doit son nom à un ancien lavoir.



LUMIO


Ce site est particulièrement "lumineux", sur tout au couchant.

 



OCCI

Qui s'orthographiait Hocci au 15éme siècle, doit son nom à sa situation en "hauteur". A rapprocher de l'adjectif germain "hoch" : haut

 

 

 

MANSO

Ce nom vient du latin mansio qui a donné en français "maison" (du verbe manere : demeurer).


Le hameau de Montestremu (Merci Murielle)

 

 

 

MAUSOLEO

Tient son nom d'un antique village vraisemblablement édifié à proximité d'un mausolée (latin mausoleum, grec mausoleion).

 

 

 

MONCALE

On peut rapprocher ce mot de l'italien mocu, désignant une sorte de lentille vraisemblablement cultivée dans le secteur au Moyen Age, la finale ale signifiant "lieu planté de".


 

 


MONTEGROSSO

Résulte de la fusion, en 1972, de Cassanu et de San Raineru, une commune créée en 1971 suite à l'union de Montemaio et de Lunghignanu. Montegrossu désignant la "grosse montagne" voisine.

 

 


CASSANU

Se trouve vraisemblablement sur un site jadis occupé par un bois de chênes (bas latin cassus : latin vulgaire cassanus, chêne, sanscrit Kaxa). A moins que ce nom ne vienne d'un Romain Cassius venu s'installer ici...

 

 

LUGHIGNANU
Peut devoir son nom à un Romain Longinus venu s'installer ici, mais il est bien possible que le site fut àl'origine un bois sacré (Iugo ou luco : du latin lucus), dédié au dieu Janus.
Montemaio : ce sommet panoramique est le plus grand de ce secteur.

 

 

 

MONTICELLO
Si le nom du village rappelle le latin monticulus : monticule, ou monticellus : la colline, cette place fortifiée, créée lors de la Reconquête sur les Maures par le Comte romain Guido Savelli, évoque également le Monte Celio dominant Rome et cher à son cœur.

 

 

 


MURO
Doit son nom à la vieille citadelle "maure" conquise vers l'an 975 par Avazeru et nommée Muru Vecchiu depuis la création de Muru. Ce dernier, mieux situé, s'est peu à peu développé aux dépens de Muru Vecchiu, abandonné au 16éme siècle.

 

 

 


NESSA

Ce nom semble être un hydronyme. Nous le rapprochons du bas latin neisius, du provençal naisse, désignant une pièce d'eau.

 

 

 

 


NOVELLA

Ce vieux village fut créé sous la protection d'une tour dominant alors un site "nouvellement" planté en vignes ou "nouvellement" défriché.

 

 


OCCHIATANA

Les Anciens prononçant Achjatana, il semble que, "d'œil assuré", la signification médiévale devait souligner le fait que, pour des raisons de sécurité, le village, alors moins important, était invisible de la vallée donc occulté (le préfixe "a" soulignant l'absence de vision).

 

 



OLMI-CAPPELLA
Le premier de ces 2 villages importants doit son nom à un culte antique pour "l'orme", arbre sacré. Le second village s'est formé autour d'une vieille "chapelle" (San Giuseppe) du 6éme siècle.
Guisani
Semble devoir son nom à sa piévanie, ce site antique où l'on rendait vraisemblablement un culte à Jupiter. Ce culte Jovien (en latin lovianus) sera remplacé par celui qui sera rendu à Saint Jean-Baptiste (les Joviens constituaient lacohorte de l'empereur romain Dioclétien, surnommé Joviani. Jovianu fut aussi le nom du successeur de l'empereur julien).


 

 


PALASCA

Doit son nom à sa situation en dessous de la montagne, qui se dresse comme une palissade ou comme un pieu (racine indoeuropéenne "pal" qui a donné le latin palus)

 

 


PIETRALBA

Situé près d'un gisement de pierre calcique, le village a repris le nom d'un bourg antique (les pierres blanches étaient également utilisées pour marquer les limites de territoire dans la cadastration romaine).
U Pedanu : ce mot a vraisemblablement la même étymologie que le mot "piève", car Pedanu fut autour de l'an 1100 le siège de la piève judiciaire de Petralba.

 

 


PIGNA

Village formlevée vers l'an 862 par Consalvo. Ce lieutenant du Comte Guido Savelli lui donna le nom de Pigna, en souvenir de son quartier natal de la Corte della Pigna au Vatican.

 

 

PIOGGIOLA

L’origine de ce toponyme est incertain .Cependant la présence d’un lieu-dit Pioggiulella, laisse supposer qu'il peut s'agir d'une déformation du mot Poghju (le hameau) ou de Pioggia (la pluie).

 

 

 

SPELONCATO

Ce nom rappelle que le site renferme des grottes.

 

 

 

SANT'ANTONINO

Soumises aux pillages à la fin du 5éme siècle, les populations qui ont fui le littoral, se sont mises sous la protection de "l'inestimable" Saint Antonin.

 

 

SANTA REPARATA DI BALAGNE

Comme de nombreuses communes de Corse, la commune porte le nom de la paroisse. Martyrisée, semble-t-il vers l'an 300, Santa Riparata dérive du latin "reparatus" signifiant "revivifié".
Occiglioni : ce hameau aurait été fondé, il y a 15 siècles, par des réfugiés du port antique voisin d'Agylla, dont le nom serait à l'origine du mot Occiglioni.
Palmentu : doit son nom à ses anciens pressoirs.



 

 

 

URTACA

Dit au 16éme siècle ORTEGA, doit son nom à sa situation au centre d'un bassin horticole.

 

 


VALLICA

Devrait son nom au fait d'être depuis l'Antiquité un "lieu de passage".

 

 


VILLE DI PARASO

A pris ce nom à la fin du 18éme siècle. Au 17éme siècle, on parlait de Ville di Tuani ou de Ville di Balagna pour désigner ''l'agglomération".Cette ville est dite di Parasu, du nom du sommet dressé comme une "paroi" (latin paries) entre ces 2 pièves.

 

 

ZILIA

Avant d'être un village, Ziglia semble avoir désigné un site devant son nom à un lieu où l'on trouvait de l'argile (latin argilla, grec argillos). Le terme Ziglia faisant également référence à la couleur rouge du fucone (le foyer).

 

 

Alerius Tardy de Cursichella "La Corse au microscope"
Avec la participation de Yves Battistini, Marie-Jeanne Andreani, Santu Massiani et de Pierre Mottar.

LES PIEVES
‘’Pievi’’ et communautés au XVIéme siécle
TOANI. "pieve". Lieux habités v .1520: Ii Quercioli, Belgoder, Ochiatana, le Ville, la Costa, le Cavalleragie, Speluncato

‘’Pievi’’ au XVIIIéme siécle
PARASO, "pieve" devenue, en 1789, le canton de Belgodère.
PATRO, "pieve" devenue, en 1789, le canton de Olmi Capella.
REGINO, "pieve" devenue, en 1789, le canton de Algajola.
SANT' ANGELO, "pieve" devenue, en 1789, le canton de L'Ile-Rousse.