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JOURNEES CULTURELLES CORSES D’AUBAGNE
Février 2003

C’ est maintenant une tradition de se retrouver au Théâtre le Comœdia comme autour d'une antique veillée.
Cette année, c'est le Groupe "ALTE VOCE" qui animait la flamme et pendant plus de deux heures, elle a illuminé des spectateurs enthousiasmés par des chants et des musiques rappelant le pays natal. Et nous étions tous transportés.
Avec Alte Voce, ce fut un retour aux sources de la musique et du chant. Une musique alliant tradition et modernité, interprétée par de véritables virtuoses. Quelques morceaux de guitare soulevèrent l'enthousiasme d'une salle admirative et debout. Des voix profondes, venant de la terre et traduisant l'identité de tout un peuple, entraînèrent le public enchanté sur les chemins de la reconnaissance et de l'amour.
Avec Jean Mattei, Rosanna Cesari, Batti Denobili, Charles Nicolini et Titou Donati, c'est le talent à l'état pur qui avait rendez-vous ce soir-là avec Kallisté.

SOUS LE SIGNE DE LA PAIX


Les trois coups annonçant le début des 17e Journées culturelles corses furent frappés le vendredi 7 février dans la salle du Bras d'Or par le Président Sixte Ugolini. D'entrée, comme pour couvrir le bruit des bombardiers et des canons et répondre aux propos bellicistes du Président des USA, ces journées furent placées sous le signe de la paix. Chez nous, toute manifestation justifiée doit conforter sa signification et son message. Tout en évoquant la paix et la sérénité de la Corse en hiver, aujourd'hui troublées par le vrombissement des avions de chasse en manœuvres qui trouent le silence, une protestation fut élevée contre ce qui se préparait.
Le peintre Chisa, dans une émouvante intervention, donna lecture de la dernière lettre que le héros de la Résistance Corse, Robert Giudicelli, envoya à sa mère avant de mourir:
« 0 ma, si j'ai dans le cœur une telle fraternité pour l'humanité, je le sens, je le sais, c'est ton cœur débordant de tendresse pour tous ceux qui souffrent que j'ai dans la poitrine. »
Le Maire d'Aubagne, Daniel Fontaine, dans une intervention très forte, tint à s'associer à ce message qui va si bien à sa ville, sacrée ville pour la Paix.
Les douze coups de minuit de dimanche sonnaient déjà à l'horloge de Kallisté, alors que, autour d'une copieuse pastasciutta, les voix des acteurs de la fête amicalement unis, se mêlaient encore aux guitares du groupe Kallisté qui avait animé ces journées : Celles-ci se terminaient ainsi, dans la bonne humeur, avec la satisfaction d'avoir œuvré pour faire d'Aubagne, pendant trois jours, la capitale des Corses des Bouches-du-Rhône, et d'avoir donné de la Corse l'image de la vérité.
Des tableaux, des livres, des produits corses
Dans l'intervalle, les manifestations d'une densité et d'une qualité exceptionnelles, ont enchanté tous les visiteurs. Ils se sont pressés pour admirer l'exposition de peinture, fierté de Josyane Durand, pour acheter livres et cassettes et déguster au bar les productions aubagnaises de la Distillerie Janot, sans oublier les produits corses que, cette année, offrait à la vente, "L'amicu Parsi".
Nos partenaires, SNCM, CMN, Air France, présents tout au long de la manifestation, pouvaient ainsi renseigner tous ceux à qui ces journées donnaient des envies de départ. Les écrivains présents, pouvaient, entre deux signatures, converser avec un public, notre public, intéressé et chaleureux. Des manifestations diverses, avec un public chaque fois renouvelé, c'est ce qui fait la force de Kallisté. Du bal du samedi soir avec le groupe "E veghje corse", jusqu'au débat sur la décentralisation, il a de quoi satisfaire tous les goûts. Avec des temps forts, pour vous donner envie de nous rejoindre.
Vendredi soit, au Comœdia, la soirée de gala fut, comme d'habitude, une réussite. C'est maintenant une tradition de se retrouver au théâtre comme autour d'une antique veillée. Cette année, c'est le groupe Alte Voce qui animait la flamme. Et pendant plus de deux heures, elle a illuminé des spectateurs enthousiasmés par des chants et des musiques rappelant le pays natal. Et nous étions tous transportés. A moins que la Corse n'ait été là, entièrement présente.
Des moments de grande émotion
Le grand débat de samedi après-midi fut suivi par une conférence-débat de Batti Fusella le dimanche. Après avoir présenté le livre de Gazagnaire, "Message d'un héros de notre temps", consacré à Robert Giudiccelli, il a lancé un message et une pétition pour le rétablissement de la vérité historique concernant la libération de la Corse. Moment poignant lorsqu'il évoqua la mort de jean Nicoli, moment plus émouvant encore lorsqu' Antoine Ciosi, pour clore ce débat, s'avança, micro en main comme seule arme, et entonna le Chant des partisans. Dans un silence de cathédrale, l'émotion fut à son comble.
Et pour clôturer enfin ces journées, Antoine Ciosi qui célébrait ses quarante ans de chanson corse en signant son dernier ouvrage, fit la preuve de son immense talent en interprétant, après le concert du groupe Kaltisté et devant un public médusé par t'émotion, quelques uns de ses anciens succès. Et au moment du bouquet final, pour une dernière Bella Ciao, on a vu couler des larmes.
C'était le temps de la fraternité retrouvée.