LA CORSE

 

 

 

 

 




La Corse

Le nom de la Corse
Le sens de l'honneur
La langue et noms Corses
Village et dictons

Les femmes
La religion
La table
Les boissons



Terre primaire, une des plus vieilles du globe, un beau jour retournée par le soulèvement alpin comme une motte de terre par le soc de la charrue, c'est maintenant un chaos de montagnes jailli de la mer.

A près de 2800 mètres, pics et arêtes ébréchés déchirent le ciel le plus bleu qui soit. Certes, il y a la mer: 1.000 km de côtes !

Mais à part quelques exceptions, admirables d'ailleurs (Calvi, Propriano, Sagone, Solenzara, Lozari, etc) les plages sont de petits triangles de sable doré, blottis au fond de golfe immenses, enserrés au creux de falaises verticales.

1 183 km de long, 83 à peine de large... et l'on y parle huit dialectes différents! Qui dirait mieux le cloisonnement ! Imposé par le relief et, partant, l'extrême variété d'aspect des diverses « pièves » (provinces) de l'île?

Chaque vallée à sa personnalité; chaque ville est une capitale. La diversité des paysages est non seulement le fait d'une position géographique, mais encore une affaire d'altitude. Où qu'il se trouve sur la côte, l'automobiliste peut s'offrir, en quelques heures, le spectacle d'un film aux multiples séquences; en un rythme rapide, se succèdent: boulevards plantés de palmiers et de lauriers-roses; fraîches forêts de hêtres où cascadent les torrents; villes fortes aux murailles glorieuses; rivières caillouteuses plus desséchées que des oueds africains; hérissement des dolomies au creux desquelles s'accrochent des névés; villages couleur de montagne; villages secrets cachés dans le dernier tournant de la route; villages blancs délicieusement penchés au-dessus d'un golfe, cathédrales des gigantesques pins laricios; prés fleuris de cyclamens; lacs où s'abreuvent de libres troupeaux; neige de mai sous un ciel d'azur; grèves blondes de la côte orientale; falaises blanches de l'extrême Sud; rocs violines de Girolata; parois de Bavella tantôt rouges, tantôt bleues, où nichent les aigles; mer dorée du ciste d'où s'échappent les perdreaux; chatoiement des olivettes.

Film, film en couleur, film sonore aussi où se mêlent la sirène du port et le gazouillis des sources, la course du vent sautant les cols et la chanson du berger
Ibères, Phéniciens, Grecs de Phocée, Étrusques, Carthaginois, Romains, Vandales, Goths, Lombards, Byzantins... se sont, depuis l'aube de l'histoire, succédé sur ces rivages.

Au VIII siècle, la Corse est déjà française. La preuve en est, qu'en 754, Pépin le Bref en fait donation au Pape. Charlemagne qui y pourchasse les Sarrasins, confirme cet acte.
Hélas! Au cours du Moyen Age, le Saint-Siège dut déléguer, puis, en fait, abandonner son pouvoir temporel sur l'île aux Pisans, aux Aragonnais, aux rapaces Génois enfin. Il en résulte de longs siècles de calamités.
En 1553, le fougueux Sampiero Corso conseille à Henri II de venir délivrer l'île, position capitale en ces temps de «guerres d'Italie». Le 17 septembre 1557, les représentants de l'île proclament leur incorporation à la couronne de France.
La paix de Cateau-Cambresis oblige les Français à quitter l'île. Pour les Corses les atrocités recommencent.

En 1 730, la révolte s'organise. Un débarquement français effectué en 1738 dans un but de conciliation et d'arbitrage, n'a pas de suite. Pascal Paoli incarne et il poursuivra jusqu'à l'excès tous les rêves d'indépendance de la nation corse. Il jette les bases d'un État possible dont Corte est la capitale ; il proclame une Constitution républicaine, rédigée par J.-J. Rousseau.
Mais les armes, la vaillance, l'intelligence ne suffisent pas. Invaincue mais acculée, Gênes doit accepter la cession de ses droits à la France, le 15 mai 1768.
Bien que répondant aux voeux intimes du plus grand nombre de Corses, cette décision qui dispose de leur sort sans eux, les blésse dans leur fierté. Un sanglant « baroud d'honneur » ne peut être évité à Ponte Nuovo le 15 mai 1769.
Le 15 août de cette même année, naît Napoléon Bonaparte.



AJACCIO



BASTIA



CALVI



SARTENE



BONIFACIO



PROPRIANO





EVISA

GHISONI

ZONZA